Lecture du moment - Valérie Perrin - Changer l'eau des fleurs
Les Oubliés du dimanche - un coup de coeur

La lecture des « Oubliés du dimanche » à peine achevée, j’ai eu envie de me plonger immédiatement dans la lecture du deuxième roman de Valérie Perrin, paru en 2018, « Changer l’eau des fleurs ».

Étant clouée à la maison par le Covid (eh oui, il m’a rattrapée avec des symptômes pas très sympathiques), j’ai profité d’un petit regain d’énergie pour lire étant incapable de faire autre chose. Alors que j’avais lu les 295 premières pages en deux semaines, j’ai lu les 371 pages restantes durant un après-midi.

J’ai reconnu différents ressorts utilisés par Valérie Perrin lors de son premier roman. Malgré cela, j’ai été happée par cette histoire d’amour maternel, d’amour impossible, d’amitié, de rédemption. Je me suis attachée à son héroïne tellement atypique, d’abord garde-barrière, puis garde-cimetière.

Je ne peux en dire trop sans trop dévoiler.

De Violette, j’ai aimé sa manière de s’habiller : en habit d’été et en habit d’hiver. Elle apparaît aux visiteurs du cimetière en habits d’hiver, c’est-à-dire des vêtements de couleurs neutres, sombres), mais dessous, elle porte des vêtements colorés ce qu’elle appelle ses vêtements d’été. J’ai aimé sa manière de faire face, elle l’enfant née sous X, trimbalée de familles d’accueil en familles d’accueil. Sa force de caractère lui permet de surmonter le pire. Mais surtout elle fait de bonnes rencontres aux bons moments : Célia, Sasha.

Comme dans « Les Oubliés du dimanche », il y a plusieurs histoires qui se mêlent dans un perpétuel va-et-vient. Lorsque je me posais des questions, j’avais les réponses quelques pages plus loin. J’ai également aimé l’histoire d’Irène et Gabriel qui permet d’ailleurs à Jules et Violette de se rencontrer.

Certains protagonistes, tels Philippe Toussaint, le mari de Violette, qui a disparu mystérieusement pendant dix-neuf ans, sont de prime abord détestables. Mais au fil de l’histoire et jusqu’au dénouement on découvre que Philippe n’était peut-être pas quelqu’un de si mauvais — et franchement avec des parents tels que les siens, il partait dans la vie avec un très grand handicap, un peu comme Violette. J’ai fini par éprouver de l’empathie pour lui.

J’ai trouvé ce livre poétique, émouvant. Il est indéniable que Valérie Perrin sait raconter des histoires. Ce n’est pas pour rien qu’elle est scénariste. Elle sait si bien brosser des portraits de héros que l’on aimerait pouvoir rencontrer.

Auteur : Valérie Perrin

Date de parution aux éditions du Livre de Poche : 24/04/2019