Texte de Catherine suite à la proposition d'écriture n° 1 - à la place du méchant

Texte de Catherine.

À la place du méchant loup du « Petit Chaperon rouge ».

« Il était une fois un grand méchant loup » , raconte le conte. Eh bien ce grand méchant loup, c’est moi. Je vais vous exposer ma version des faits afin que vous puissiez vous faire votre opinion.

Je me promenais tranquillement dans le bois à la recherche de ma nourriture pour mes petits et moi-même. Contrairement à vous les humains – je ne vous mets pas tous dans le même panier bien sûr, -moi, si je chasse, c’est pour me nourrir et non pour le plaisir. Je reprends mon récit : Je me promenais lorsque soudain m’apparut une petite fille de rouge vêtue.

« Est-ce bien prudent ? », me demandai-je. Je me décidai donc à l’aborder afin de m’assurer que tout allait bien et qu’elle n’était pas perdue.

– Où vas-tu comme cela, ma petite fille ?

– Je m’en vais voir ma grand-mère qui est malade et je lui apporte cette galette et ce petit pot de beurre.

– Où habite-t-elle, ta grand-mère ?

– Dans le village au-delà du bois.

– Je vais t’accompagner, si tu le veux bien. Il n’est pas prudent de te promener ainsi dans le bois et surtout à cette heure.

– Non, laissez-moi tranquille. Je ne vous connais pas et je ne dois pas parler à des inconnus.

– N’aie pas peur, mon enfant, je ne te veux aucun mal. Je souhaite juste t’accompagner et m’assurer que ta grand-mère va bien.

– Si vous continuez, je vais crier. Je viens de voir des bûcherons. Ils viendront me défendre et vous tueront.

« Mais qu’est-ce qu’elle est hargneuse, cette petite », me dis-je.

– Si tu le prends ainsi, je te laisse. Mais sache pourtant que tu n’as absolument rien à craindre de moi.

Chacun partit de son côté. Le petit Chaperon Rouge poursuivit son chemin jusque chez sa grand-mère. Je décidai toutefois de rester à quelques enjambées afin d’intervenir au cas où.

Lorsqu’elle arriva devant la maison, elle trouva la porte ouverte et elle vit sa grand-mère baigner dans son sang.

  • Oh, Grand-Mère, réponds-moi ! Au secours, au secours !

 

Les brigands qu’elle avait surpris la firent taire, l’assommèrent. Sa tête heurta le coin de la table. Elle s’écroula, morte sur le sol. Moi, je fus témoin de tout cela. Mais que pouvais-je bien faire ?

Entendant les cris, les bûcherons se précipitèrent. Et que virent-ils ? Un loup. Ni une ni deux, ils en déduisirent que ce ne pouvait être que moi l’auteur de ce double homicide. Armés de leurs fusils, ils me pourchassèrent. Je ne dus mon salut qu’à ma vélocité. Mais ma réputation fut entachée à tout jamais.

Voilà comment est né ce conte.