Hier, lors de mon footing, je me suis fait une réflexion. Je cours dans la nature, à travers bois et chemins. Ce faisant, je suis à l’écoute des bruits de la nature (chant des oiseaux, brindilles qui craquent, murmure du vent dans les arbres etc.). Pas question pour moi d’avoir des écouteurs sur les oreilles. J’ai, il y a quelques années, tenté l’expérience. Mais non, cela ne me convenait pas, préférant être à l’écoute des bruits environnants.

Lorsque je rencontre quelqu’un (cycliste, coureur, coureuse, marcheur, marcheuse), j’ai coutume de le ou la saluer. La moitié répond à mon salut, l’autre moitié m’ignore.

N’est-ce pas là un paradoxe ? Les réseaux sociaux sont de plus en plus présents dans nos vies (en tout cas pour certains et certaines). Préférons-nous la communication virtuelle, sans liens tangibles, à la communication en face à face ?

De même, hier en fin d’après-midi, alors que j’étais au volant de ma voiture, je faisais attention à un piéton sur le trottoir de droite. Au moment où je suis arrivée à sa hauteur, il a traversé, sans regarder. Il avait des écouteurs sur les oreilles, son téléphone mobile à la main et il consultait soit ses messages soit ses réseaux. J’ai eu raison d’anticiper son erreur, n’est-ce pas ? J’ai freiné, l’ai laissé passer. Il a juste eu un regard vers moi, sans faire le geste de s’excuser ou de me remercier. Je ne suis même pas sûre qu’il ait pris conscience de son inattention.

Et vous, comment vivez-vous cela ?

 

Chemin et arbres à travers la forêt.

Copyright photo : Catherine Esnard