Lundi, lundi, lundi

Mais que se passe-t-il ? En allumant mon ordinateur ce matin et en regardant mon agenda, je constate que tous les jours de la semaine, sauf le lundi, ont été effacés. Il n’y a plus que toi, Lundi.

Dis, Lundi, ce n’est pas parce que tu en as marre d’être le mail aimé, que les humains t’appréhendent dès le dimanche fin d’après-midi, qu’il te faut faire un coup d’état pour t’imposer. Ce n’est pas comme cela que ça marche.

Moi, je ne suis pas d’accord pour n’avoir que toi dans ma vie. Je veux que tu redeviennes un jour comme avant. Je ne veux pas de l’uniformité.

Tu es l’éveil, tu es le renouveau, tu es l’action. Tu es le début de la semaine. Mais s’il n’y avait que toi, cela serait le grand bazar, non ?

Que l’on t’apprécie ou non, tu n’as de sens que parce que tu succèdes au dimanche et que tu précèdes le mardi.

Que serait la vie s’il n’y avait que des lundis ? Rapidement, il faudrait réinventer les autres jours de la semaine. Vous êtes tous complémentaires. Nous avons besoin des lundis comme nous avons besoin des mardis, des mercredis, des jeudis, des vendredis et des dimanches. Ce n’est pas pour rien que vous existez tous.

Voilà, je t’ai dit ce que je pensais. Et tant que tu n’auras pas fait machine arrière, je ne commencerai pas ma journée. Si tout le monde fait comme moi, si personne ne commence sa journée, cela niera ton existence. Est-ce bien ce que tu veux ?

Allez, rétablis la marche normale dans nos vies, s’il te plaît.

Copyright texte : Catherine Esnard

 

Nota : j’ai écrit ce texte dans le cadre de l’atelier d’écriture en ligne d’Amélie Charcosset.

Dans un atelier d’écriture, l’animateur met en condition et fait une proposition d’écriture avec des consignes et des contraintes.